Ou.
Le monde ne connaît pas le repos. J'entends le monde temporel ne connait pas le repos temporel. Ce monde le monde ne connaît pas le mouvement du monde. Le monde ne se repose point, ne peut pas se reposer de vivre, d'être, d'être dans le monde, il ne peut aucunement se reposer de vivre le monde. C'est dire qu'il ne peut aucunement se reposer de vieillir et de s'user, il ne peut littéralement se reposer de fatiguer.
La création ne connaît pas le repos. Elle ne connaît pas le repos du mouvement de la création. La création ne se repose point, ne peut pas se reposer de vivre, d'être, d'être la création, elle ne peut aucunement se reposer de vivre la création. C'est dire qu'elle ne peut aucunement se reposer de vieillir et de s'user, elle ne peut littéralement aucunement se reposer de se fatiguer. Ainsi littéralement elle ne peut s'empêcher, elle ne peut aucunement, elle ne peut absolument pas s'arrêter; se reposer de rouler vers les destinées éternelles. Son mouvement est éternel, temporellement éternel, non pas seulement en ce sens qu'il ne s'arrête jamais et qu'il
NUMÉRO
ZÉRO
Au contraire, lorsqu'on écrit zéro, puis un, on dessine un intervalle qui peut être divisé à l'infini. Aller de zéro à un peut demander un temps illimité. Entre l'intention zéro et une première intention, il y a une durée dans laquelle cette intention s'élabore. Cette durée est complexe parce qu'elle est considérée comme non productive. L'éduaction, le travail, les modes de vie et la technique tendent à annuler cette durée. Le temps qui précède l'intention est intériorisé comme étant sans valeur. Pourtant lorsqu'aucune intention (...) quelquechose du sujet s'absente.
Cependant tout conspire dans l'univers conspire à vous arrêter dans votre marche vers le zéro absolu. Cela tient à ce que chaque objet doté d'énergie se déplace, et émet de la lumière.
Numéro Zéro
ALGER 69
Love OD
La tâche des historiens de demain, s’il en existe encore, sera d’écrire l’histoire
comme une « histoire des sentiments ». Aimer hier Günther Anders
A partir d'un même évènement passé -le Festival Panafricain d'Alger- organisé une première fois en 1969 et une seconde fois en 2009, deux films, Afric hôtel et I'M TOO SEXY FOR MY BO-O-DY s'écrivent à partir de l'invisibilité de cet événement et le transforme en quotidien. Comment contracter l'intime et le politique? Passer de l'universel au personnel? L'amour en questionnement à travers le cinéma de Franssou Prenant et en miroir, Biddoun 2 de Jilani Saadi en tant qu'objet post-réaliste. Ou encore si Alger en 1969 était rempli d'amour, le pays en aurait-il fait une overdose?
21 mars 2018
AFRIC HÔTEL
Nabil Djedouani et Hassen Ferhani, 2010, 54'
L'autre face de l'immigration provenant d'Afrique sub-saharienne. Derrière les statistiques se cachent des personnes, des corps qui attendent de pouvoir commencer une autre vie ailleurs. Un hotel devient ainsi un point de transit dans lequel se mêlent histoires et espoirs, un lieu qui semble comme suspendu dans le temps et dans l'espace. Un voyage statique dans l'attente qu'en commence un autre.
https://www.facebook.com/Afric-Hotel-un-film-de-Nabil-Djedouani-et-Hassen-Ferhani-124019444326027/
I'M TOO SEXY FOR MY BO-O-DY
Franssou prenant, 2012, 50'
Eté 1969. Le premier et mémorable Festival Panafricain d’Alger (PANAF de son petit nom) avait réuni, montés de toute l’Afrique, musiciens, danseurs et troupes de théâtre, artistes messagers des « pays frères », des mouvements de libération et de la diaspora des Amériques. Quarante ans après, en juillet 2009, a eu lieu la seconde édition de ce festival. Durant celui-ci, j’ai filmé plusieurs troupes de danse en répétions ou en représentations; les corps lévités des danseurs, l’énergie, la grâce et la vie qu’ils dégagent.
I'm too sexy for my body, for my bo-o-dy de Franssou Prenant - extrait 2
Selecta clips et mix vinyles issu de Raï & folk - Algerian rarities
Archives colletées et choisies par Nabil Dedjouani
22 mars 2018
Love OD / Performance audiovisuelle
à partir de ré-interprétation
de textes mêlés
à propos de la gynecyborg
par le collectif Numéro Zéro
BIDOUN 2
Jilani Saadi, 2014, 83 minutes
À Bizerte (Tunisie), deux jeunes errants, Abdou et Aïda, se rencontrent par hasard. Leurs routes ne vont cesser de se croiser et de se décroiser jusqu’au jour où ils se retrouvent encombrés d’un bien étrange fardeau… Tourné sans argent, sans machinerie et sans autorisations de tournage, Bidoun 2 est un film « libre ». La caméra miniature utilisée tout au long du film, permet une expérimentation constante, mais aussi une réflexion sur la place du réalisateur. Jilani Saadi revendique cette liberté, défendant une esthétique propre et non l’émulation d’un cinéma dominant. C’est un voyage poétique dans la Tunisie de l’après Ben Ali, où des personnages marginaux, habitués des oeuvres du cinéaste, cherchent leur place dans un monde qui ne veut pas d’eux.
http://nachaz.org/blog/bidoun-2-de-jilani-saadi-un-film-manifeste/
REVIENS ET PRENDS-MOI
Franssou prenant, 2004, 14 minutes
Entre la Syrie et Paris, l’orient, mythique mais quotidien, ordinaire mais littéraire, respire d’amour. Sur le poème de Constantin Cavafy, un film d’amour sans amoureux.