Ou.
Le monde ne connaît pas le repos. J'entends le monde temporel ne connait pas le repos temporel. Ce monde le monde ne connaît pas le mouvement du monde. Le monde ne se repose point, ne peut pas se reposer de vivre, d'être, d'être dans le monde, il ne peut aucunement se reposer de vivre le monde. C'est dire qu'il ne peut aucunement se reposer de vieillir et de s'user, il ne peut littéralement se reposer de fatiguer.
La création ne connaît pas le repos. Elle ne connaît pas le repos du mouvement de la création. La création ne se repose point, ne peut pas se reposer de vivre, d'être, d'être la création, elle ne peut aucunement se reposer de vivre la création. C'est dire qu'elle ne peut aucunement se reposer de vieillir et de s'user, elle ne peut littéralement aucunement se reposer de se fatiguer. Ainsi littéralement elle ne peut s'empêcher, elle ne peut aucunement, elle ne peut absolument pas s'arrêter; se reposer de rouler vers les destinées éternelles. Son mouvement est éternel, temporellement éternel, non pas seulement en ce sens qu'il ne s'arrête jamais et qu'il
NUMÉRO
ZÉRO
Au contraire, lorsqu'on écrit zéro, puis un, on dessine un intervalle qui peut être divisé à l'infini. Aller de zéro à un peut demander un temps illimité. Entre l'intention zéro et une première intention, il y a une durée dans laquelle cette intention s'élabore. Cette durée est complexe parce qu'elle est considérée comme non productive. L'éduaction, le travail, les modes de vie et la technique tendent à annuler cette durée. Le temps qui précède l'intention est intériorisé comme étant sans valeur. Pourtant lorsqu'aucune intention (...) quelquechose du sujet s'absente.
Cependant tout conspire dans l'univers conspire à vous arrêter dans votre marche vers le zéro absolu. Cela tient à ce que chaque objet doté d'énergie se déplace, et émet de la lumière.
Numéro Zéro la France Entière
Habitats fragmentaires et fragmentation des histoires
Dans tout citoyen d’aujourd’hui gît un métèque futur. Cioran
Si le cinéma était une terre, Diourka -le personnage principal d'Alléluia- l'aurait délaissé pour en venir à la boue, à se rouler dedans et à y planter des graines. Voyage dans le temps entre sa cinématographie et près de quarante ans plus tard un film qui part de lui, non pas sur ou avec, mais précisément de. En Miroir, les voyages d'un autre duo à travers leur histoire du cinéma dans La nuit éclaire la nuit avec pour accroche quelques détours du réalisateur en terre réquisitionnée. Une boucle?
Ici,
Lo Thivolle, 2009, 18 minutes
"Il n’y a pas de corps, pas de visages, quelques fantômes dans un non-lieu. Un non-lieu réel habité par le son de ceux qui le peuplent. C’est un jeu entre l’image et la réalité vivante de cette image, entre la vie projeté, la vie réel. Il y a le bien être en question mais lequel ?".
Alleluïa
JB Alazard, 2016, 60'
Diourka Medveczky, cinéaste de l’avant-garde des années 60 par le passé, aujourd’hui ermite dans les Cévennes, nous entraîne à voir la puissance et la beauté du monde. Dans une société en mal de repères, il suscite l’incompréhension pour certains et incarne le vieux sage que l’on écoute pour d’autres. Les autres sont là près de lui, attentifs. Ils prennent tour à tour la caméra pour nous peindre une fresque exhaltante, impressionniste, qui appelle à la résistance. Qui donne soif de liberté.
La nuit éclaire la nuit
Lo Thivolle, 2016, 72'
Il y a un homme sur un banc, parfois en mouvement, toujours dans les rues qu’il habite comme une maison.
Il y a un homme toujours en mouvements, qui parfois se pose près du banc pour rencontrer le premier.
Souvent dans la nuit, surtout dans la nuit. L’un a une caméra pour rencontrer l’autre qui en prophète venu du Niger susite la métamorphose de l’un et l’autre, trouver une place juste et avoir juste une place.
Dans les nuits des rues toulousaine Boureima et Lo tissent un dialogue entre colonie et amitié.
Dans la parole mise en mouvement, les mouvements mis en parole « la nuit éclaire la nuit » et à deux, Lo et Boureima nous emporte dans qu’est qu’être soi.
Marie et le curé
Diourka Medveczky, 1967, 35'
Marie est la bonne du curé d'un petit village de campagne. Envoûté par ses formes, le jeune curé succombe, s'abandonnant dans le plaisir, la jeune femme tombe enceinte. Désespéré par son geste et amour interdit le curé décide d'assassiner Marie et tue également l'enfant, en ayant pris le soin de le baptiser au préalable.
Un film érotico sculptural mis en tension et folie par la musique de Pierre Henry.