Ou.
Le monde ne connaît pas le repos. J'entends le monde temporel ne connait pas le repos temporel. Ce monde le monde ne connaît pas le mouvement du monde. Le monde ne se repose point, ne peut pas se reposer de vivre, d'être, d'être dans le monde, il ne peut aucunement se reposer de vivre le monde. C'est dire qu'il ne peut aucunement se reposer de vieillir et de s'user, il ne peut littéralement se reposer de fatiguer.
La création ne connaît pas le repos. Elle ne connaît pas le repos du mouvement de la création. La création ne se repose point, ne peut pas se reposer de vivre, d'être, d'être la création, elle ne peut aucunement se reposer de vivre la création. C'est dire qu'elle ne peut aucunement se reposer de vieillir et de s'user, elle ne peut littéralement aucunement se reposer de se fatiguer. Ainsi littéralement elle ne peut s'empêcher, elle ne peut aucunement, elle ne peut absolument pas s'arrêter; se reposer de rouler vers les destinées éternelles. Son mouvement est éternel, temporellement éternel, non pas seulement en ce sens qu'il ne s'arrête jamais et qu'il
NUMÉRO
ZÉRO
Au contraire, lorsqu'on écrit zéro, puis un, on dessine un intervalle qui peut être divisé à l'infini. Aller de zéro à un peut demander un temps illimité. Entre l'intention zéro et une première intention, il y a une durée dans laquelle cette intention s'élabore. Cette durée est complexe parce qu'elle est considérée comme non productive. L'éduaction, le travail, les modes de vie et la technique tendent à annuler cette durée. Le temps qui précède l'intention est intériorisé comme étant sans valeur. Pourtant lorsqu'aucune intention (...) quelquechose du sujet s'absente.
Cependant tout conspire dans l'univers conspire à vous arrêter dans votre marche vers le zéro absolu. Cela tient à ce que chaque objet doté d'énergie se déplace, et émet de la lumière.
La forêt
Lo Thivolle et Ouahib Mortada
A Oujda, il y a une forêt peuplée de Migrant
Dans cette forêt nous tentons la rencontre
Dans l’obscurité, ce sont nos ombres que nous croisons.
2020
Format de diffusion Numérique
Durée 16'
Texte du comité de sélection du Festival des Cinémas différents
https://edition2020.cjcinema.org/calendrier/competition-4/la-foret/
Ce pourrait être l’histoire d’une rencontre ratée.
Ou bien celle de cinéastes qui n’arrivent pas à trouver des gens pour leur film.
Ou un meta-film sur les problématiques de rémunération au cinéma et particulièrement dans le documentaire.
Ou encore un film sur l’argent, sur la parole comme capital, comme bien que l’on échange comme n’importe quel autre bien, sur la rencontre entre deux milieux qu’a priori tout éloigne, sur le sentiment de non-appartenance à un groupe social dont on ne peut toutefois totalement s’extirper.
C’est aussi un film sur la culpabilité, la sincérité, le contact, l’amitié, sur l’anglais baragouiné comme seule langue possible pour se parler entre les frontières.
(T.D.)